Bonsoir a tous …

Petit complément du récit de Matthieu sur le petit Week end haut-normand de la semaine passée.

Départ programmé de la région parisienne (Ennery / Val d’Oise) vers 14 h . J’ai une très légère propension à ne pas être tout à fait à l’heure. A 16h 15 la clé de la camionnette fait démarrer le moteur. Un GPS capricieux nous indique un trajet d’un peu plus de 2 heures. Ca risque d’être un peu court pour le vol du soir. Dans le malheur que j’ai largement contribué à semer, deux petites notes positives. Il y a un petit vent frais de nordé. D’autre part je connais un beau pré du côté du phare d’Antifer, pour y avoir décollé deux ou trois fois par le passé. On aura pas à tourner pour chercher un terrain…. A moins que Bouygues soit passé avant nous, ce qui paraît peu probable dans ce merveilleux coin de Normandie.  

Le pré est toujours à la même place. On se paye même le luxe d’aller gentiment demander l’autorisation de l’utiliser à son propriétaire, particulièrement sensible à l’attention. C’est toujours plus sympathique que de récolter un petit papillon brodé de nom d’oiseaux sur le pare-brise du véhicule.

Le vent est là et même bien là . il longe la côte, remonte le long des rares trouées calcaires qui entrecoupe la falaise, joue avec l’ondulation du terrain et s’amuse à repartir un peu dans tous les sens. On est en avril, la nuit aéronautique s’approche des 21h : on a encore un peu de temps mais si ça continue, faudra que ça cesse !. Matthieu monte son moteur. Le mien est droit comme un « i » à l’arrière de la camionnette, attendant le signal du départ, comme un pure-sang dans son box. Je vais quand même tester la masse d’air… pas trop près de la falaise car, comme le fait judicieusement remarquer mon compagnon, la marche est haute. En d’autres termes, même si j’arrive à lever la voile à cet endroit pour faire mine de partir, il n’y a pas loin de la roche tarpéienne au Capitole…

La voile monte tranquillement sans à-coup. Elle se cale bien au dessus de la tête sans faire de caprices . C’est le moment de lui lâcher la bride. Deux passages au vent pour estimer la vitesse (15 km/h) puis je reviens faire signe à Matthieu que la voie est libre . Il décolle. C’est parti pour un beau petit morceau de plaisir d’une heure quarante avec en hors d’œuvre une lumière dorée le long des falaises d’albâtre. On a beau y être un peu habitué, c’est toujours aussi FABULEUX. Porte d’Amont, porte d’Aval, un petit passage à 300m au dessus de la grève d’Étretat puis un hommage à la chapelle et au monument dédiés à Nungesser et Coli, les deux aéronautes français qui ont précédés Lindbergh dans la traversée aéronautiques de l’Atlantique en 1927, mais qui n’ont pas eu la chance d’arriver… vivants.

Mathieu flirte sans danger avec la ligne de rupture de la falaise en se payant le luxe de faire 100 à 200 m du côté de la grande bleue. Je n’ai pas cette hardiesse. L’eau m’impressionne toujours, surtout quand il y en a autant. Si encore la brise de mer dominait ce foutu vent météo…

Il est grand temps d’aller voir si on a pas déplacé les châteaux de Tourville et de Bailleul. Ils sont bel et bien là mais la lumière a si fortement décliné que le soleil ne daigne pas même offrir ses derniers éclats aux façades ajourées de ces deux petit bijoux du XVIIe. Tant pis, il nous faudra revenir et ce ne sera pas un bien grand sacrifice. Entretemps, Mathieu a « décroché » pour retourner à la base. Je ne le vois déjà plus et comme notre liaison radio est pour le moins défectueuse, plus de nouvelles de mon comparse.  Mais je le connais bien « Pas de nouvelles, bonnes nouvelles » je suis quasi certain de le retrouver à notre point de départ. D’autant plus que son réservoir contient 16 bon litres de coco pur sucre…. Ce qui n’est pas mon cas !

Retour à 72 km/h plein Ouest (heureusement cas il ne me restera plus qu’un dé à coudre d’essence à l’arrivée), je rencontre Mathieu à l’approche et un nouveau petit camarade de jeu qui virevolte près du golfe d’Étretat. Dans quelques petites dizaines de minutes on y verra vraiment plus rien. Trêve de Salamaleks, et au risque de paraitre pour un malotru, je file directement sur notre pré providentiel. J’ai quand même le temps de jouer à faire deux touch-and-go avant d’affaler définitivement la voile. Mathieu atterrit 5 minutes plus tard.

Comme après tout vol de cette nature, on est « les rois de le monde ».

Demain promet d’être tout aussi fabuleux.

Vincent  (le Vicomte)

 

Matthieu s’apprête à décoller

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… Matthieu vient de décoller

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… Matthieu lèche la falaise d’Étretat

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Matthieu va-t-il tenter de passer sous l’arche de la falaise d’Aval ?

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Une petite pensée pour Gaston Leroux et pour… Arsène Lupin

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Étretat-city

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ll est 20h 30 : la plage s’est vidée de ses promeneurs…

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… Les restaurants s’apprêtent à recevoir

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La chapelle de la falaise d’Amont et le monument à la mémoire de Nungesser et Coli

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Quelques mouettes jouent dans le flux de Nord-Est avant de regagner leur nichée pour la nuit

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La falaise en direction de Fécamp (repérable par les éoliennes au loin)

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Le village d’Épreville… si je ne me trompe pas !

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Le château de Tourvill-les-ifs (là je ne me trompe pas)

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